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Le film

Le film, ce film est un « objet de vision », « de la vision en acte », « Une réalité immatérielle ».

Des personnes jeunes ou moins jeunes, débutantes ou davantage aguerries, se retrouvent sur un plateau, s’emparent de costumes, de rôles, de textes mis à disposition avec un canevas préparé.

Ce canevas vient de loin et vise à se rendre à un point inconnu à l’avance, le plus loin possible, sans perdre le fil conducteur proposé au départ du voyage.

Lieu authentique et singulier, une matière inédite inspirée par le dedans du film et qui prend forme au jour le jour.

« L’intelligence avec l’ange, notre principal souci ». La présence est constamment tendue vers l’en-avant, vers la fulguration prochaine. L’instant exprime, non pas la possibilité d’une coïncidence avec l’éternité divine, mais le retard de la conscience sur la réalité, l’impossibilité de coïncider avec ce réel que, malgré tout, le film, ce film tente de soulever.

Possibilité d’improvisation, de rencontres d’univers différents dans une même histoire, possibilité d’un partage spontané.

Le film, ce film donne la possibilité à ces personnes de percevoir une zone peu ou pas explorée habituellement par elles…

1/ Esprit du film : Vendredi Vénus Blanche

Des précisions depuis la réunion précédente : référence le film de Roberto Rosselini « les onze fioretti », notamment le passage avec Nicolaio, le tyran de Viterbo et le moinillon… où la fraicheur l’emporte sur la violence et la terreur.

Ce film fait lui-même référence à « La pesanteur et la grâce » de Simone Weil.

2/ Style envisagé :
Notions de tressage et de brocart; rien n’est plaqué mais au contraire articulé sous forme de boucles.

3/ Dates ratifiées :
Château de Ranrouët, 4 et 5 juin, Chapelle des Franciscains, le 24 mai.

4/ Point sur les costumes, vêtures, accessoires et visite au vestiaire du théâtre TAT de Bernard Chanteux.

5/ Point sur les différentes princesses : qui fait quoi ? Qui fait de la musique ? Qui peut lire le poème de Guez Ricord ?

« Connétables du lieu, je vais croire les grands rythmes défunts de l’homme troublé ;

Le tremblement des îles sur la page blanche de son amour inachevé ;

Je prendrais acte de ce songe et vers la mer, et je vêtirai l’armure ailée

Et irai, solitude, sur les voies ocre du refus, prenant Amour lointain,

Lisant dans le principe de la sève les droits de ma naissance et de la mort »

Christian Gabriel/le Guez Ricord : « La Maison Dieu »

6/ Pour le dimanche dans le pavillon du soleil, de couleur jaune, le nom de la princesse est Aglaïa, du grec ancien Ἀγλαΐα, Aglaḯa « la Splendide ». Autres noms à trouver pour les autres.

7/ Questions diverses, collation, enfin une question importante sur la fin du film : que se passe-t-il entre la jeune esclave et le roi Tristéro ? Il s’agit d’une fable. Le roi a été très surpris et heureux de retrouver une personne qu’il croyait morte (de plus par ses soins) et dont il était tombé amoureux : par sa présence elle lui a rendu sa raison de vivre, le moins qu’il puisse faire est de lui rendre sa liberté dans tous les sens du terme. Une partie des acteurs se retrouvent à la taverne des métaphores et reviennent à la réalité. La fin est donc plutôt ouverte.