Société des boules de fort
Amicale des Angevins
Samedi 11 juin à 15h
55, rue Fidèle Simon 44600 Saint-Nazaire
Pour rappel :
L’« Histoire de Palmerin D’Olive Fils Du Roy Florendos de Macedone et de la Belle Griane »
Fut traduite du Castillan par jean Maugin, dit le Petit Angevin,
D’autres angevins seront réveillés à cette occasion
1/ Devant le jeu de boules deux tables de bistrot au premier plan ; à l’une des deux sont assis deux personnages en tenue : (à déterminer en fonction des présents)
2/ Après un panneau général du lieu et de tous les participants (joueurs de boule compris), la caméra se cadre sur les deux personnages :
« Nous voilà chez les Angevins »
« Oui des noms viennent dans le désordre : le bon roi René, Bruneau de Tartifume »
« Sans oublier Joachim du Bellay l’un des plus fameux »
« Une sympathie pour l’oubliée Mathilde Alanic, « la petite miette »
« Allez, je rajoute l’improbable Maurice Fourré avec sa Nuit du Rose Hôtel »
3/ La caméra se tourne vers l’autre table où sont installés cette fois le bon roi René (Hervé Gras) et Catherine Cornaro, reine de Chypre (Carol Leblay)
Le bon roi René : « Chère Catherine, vous voilà installée en Italie dans vos quartier d’été »
« Oui la cour d’Asolo est un bel endroit, je la réserve maintenant à la poésie, à la musique et à l’amour.
« J’ai appris que l’imprimeur de Venise, Aldo Manuzio était de vôtres »
« Oui c’est un voisin et j’ai aussi des philologues de Byzance, des musiciens et le Titien qui réalise mon portrait »
4/ A une autre table seule, Rodogune (Mariana en tenue) déclame pour elle-même et plutôt tristement :
« Chair arrimée à l’os de l’air et devenue le bruit // Il n’y aura d’étoilement que mat ».
« On hèle on prie on lance la prière sur la nuit sur la substance
syntaxe un droit de l’antilèvre » (1)
Puis la petite Griane vient s’asseoir à côté d’elle avec un bouquet d’œillets : échange de sourires gentils :
« Je t’offre ces beaux œillets, Vénus, je t’offre ces roses » (2) On enchaîne avec la musique…
5/ La caméra s’approche de la table et l’on découvre que Rodogune a dessiné et continue de dessiner de petites étoiles, en haut de la page sont écrits trois mots : Vendredi Vénus Blanche.
6/ Griane, voyant la feuille lui demande : « c’est un code » ? Rodogune : « un code, oui si on veut »
7/ Pendant tout ce temps, de chaque côté du jeu de boules de nombreux personnages en tenue regardent le jeu et devisent paisiblement… De nombreux convives et du beau linge : par exemple Socrate, Paracelse, Pétrarque, Quintilien, Thérèse d’Avila, Ovide, Pic de la Mirandole, Molière, Guy Lux…D’autres ont été gagnés par l’obscurité (d’utiles notices permettent d’identifier tel grammairien byzantin). Portraits pour preuve, caméra à l’épaule.
Sources et notes :
Citation de Guy Viarre : « Reste noir » et « Dire je meurs »
Citation de Joachim du Bellay : « A Vénus »
Maurice Fourré (Angers 1876 – 1959), écrivain, étonnante figure du surréalisme de l’après-guerre. Secrétaire de trois députés, l’un d’eux l’introduit dans le milieu littéraire. Son roman La Nuit du Rose Hôtel (publié en 1950) est un chef-d’œuvre d’humour noir et d’aventures angevines. Son ami André Breton en signe la préface. Il publie ensuite La Marraine du sel (1955). Tête de Nègre sort peu après sa mort (1960). Lors de la parution de La Marraine du sel, Y.-M. Rudel écrit dans Ouest-France : « On ne peut pas dire qu’il s’agisse d’un roman, mais d’un poème à travers lequel flottent les fils d’un roman d’incantation générale : les images-surprises, les ruptures de rythme et jusqu’à la disposition typographique, tout concourt à dépayser le lecteur et à l’égarer sur les chemins du rêve. »
Mathilde Alanic : « La petite miette » 1911
Sylviane Bokdam : « Métamorphoses de Morphée. Théories du rêve et songes prophétiques à la Renaissance, en France », Paris, Champion éditeurs
Le bon roi René (1409-1480) : « Le livre du cueur d’amour esprit » 1457
Joachim du Bellay : (1522-1560) :
« Les regrets »
« Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine. »
Moins connu :
« Je t’offre ces beaux œillets,
Vénus, je t’offre ces roses,
Dont les boutons vermeillets
Imitent les lèvres closes. »
En réserve selon l’heure et les participants :
« Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps ».
Victor Hugo
« L’horizon d’une montée inflexible, de l’Anabase abrupte et sinueuse »
Thérèse d’Avila (1515-1582)
« Une grande peau de cerf d’estoiles mouchetée,
Le saule, le citron et la palme et la myrte,
Comme sous les berceaux des jardins délectables
Le raisin violet et les citrons dorés
Luisent aux bois feuillus de verdeur colorés »
Un personnage étrange, Eva Lucifuge dit une phrase non moins étrange :
« J’ai prêté ma voiture à un mort, qui, avant de prendre le frais,
à juste changé le mot de passe »